Deux diplomates dauphinois au 17ème siècle : Abel Servien - Hugues de Lionne
Cet article précise qu’Abel Servien est né le 1er novembre 1593 au « Château Servien » - comme cette construction était alors dénommée (voir la carte du Grésivaudan et du Trièves en vue cavalière dessinée par Jean de Beins en 1619). Publié dans le Bulletin de l’Académie delphinale 1922, p.162. 5ème série, T 13, 1er volume.
Abel Servien naquit à Biviers le 1er novembre 1593 dans le château de Servientin (sic) appartenant depuis longtemps à sa famille. Ce château existe encore. Restauré au 18ème siècle dans le style de l’époque, il a conservé de la construction primitive diverses parties dans ses dépendances et deux tours qui encadrent sa façade principale. … Ses ancêtres qui résidaient à La Sône dans le baillage de Saint-Marcellin faisaient partie du Conseil Delphinal et, lorsqu’en 1526, Jean Servien, seigneur de Biviers, vint siéger comme Conseiller au Parlement de Grenoble, « sa famille - dit Chorier - était considérée entre les plus nobles dans le lieu de son origine ».
Girard Servien, seigneur de Biviers et de Château-Perrin, reçu Conseiller au Parlement le 24 janvier 1554 et grand-père d’Abel, eut plusieurs fils dont l’aîné, Ennemond, trésorier général des finances, céda ses droits héréditaires à Antoine, l’un de ses frères, et se fixa à Paris. Antoine fut le père du futur ministre d’Etat ; il fut désigné sous Henri IV comme Procureur des Trois Ordres des Etats du Dauphiné, ce qui lui valut la qualité de Conseiller honoraire au Parlement de Grenoble. Il avait épousé par contrat du 2 juin 1582 Diane Bailly, fille d’un Conseiller au Parlement. Abel fut l’aîné de huit enfants qui se distinguèrent presque tous par des fonctions et des services utiles.
Correctifs:
L’ensemble du gros œuvre (bâtiment en équerre, tourelles de façade et tour carrée) remonte à l’origine de la construction, laquelle était alors une maison-forte, comme en témoigne la présence de meurtrières récemment remises à jour. Devenu résidence d’agrément, le Château Servien a bénéficié, au fil des siècles, de divers aménagements de confort jusqu’au tout début du 19ème.
Abel Servien était non pas l’aîné, mais le troisième enfant d’Antoine Servien, après François, évêque de Bayeux (né en 1588), et Isabeau, mère d’Hugues de Lionne (née en 1591). Abel Servien est né le 1er novembre 1593, comme mentionné sur deux portraits de son époque (gravure et peinture).